25 novembre 2006
journée dédicaces
de 14h à 18h au 27, rue St Guillaume Paris 7e.
youpla.
22 novembre 2006
articlou
Lehmann, Matthias. Hwy. 115. Fantagraphics. Jan. 2007. 240p. ISBN 1-56097-733-7 [ISBN 978-1-56097-733-9]. $19.95. F
Franco-Brazilian Lehmann, who lives in Paris, is a newcomer to the full-length graphic novel scene with this debut, which was originally published in French as L'Ettoufeur de la RN115 to much acclaim. René Pluriel is a hard-boiled French detective on the trail of Robert Illot, the "Heimlich Killer," who has recently escaped from a mental institution. Illot appears to have picked up where he left off—that is, murdering his unfortunate victims by choking them using whatever objects appear to be handy (light bulbs, roller skates, roasted chickens). Pluriel picks up help along the way in the form of the tough dame Agatha, whose extensive notes pull them closer and closer to the shadowy killer. Lehmann's heavy scratchboard style complements Illot's dark world of criminals and crazies. A reader can share the pressure of Pluriel's obsession and his mounting misgivings the closer he gets to Illot through the artist's dark lines, as well as through the narrative's reliance on dreams, hallucinations, and flashbacks to propel itself forward. With graphic violence, prostitution, nudity, and overall noirish tendencies, this is definitely suited—and highly recommended—for adult collections.—Ruthanne Price, Vaughan Pub. Libs., Ont.
21 novembre 2006
une fille drôle
1 novembre 2006
back in france
27 octobre 2006
retour au nord
et une tournee.
ce gars la il est malade je vous dis.
FLOYD
Ah, Floyd, Virginia! voila une petite ville mais vraiment petite mais vraiment surprenante.
nous nous pointames un jour de soleil, l'endroit est charmant meme les pires rednecks sont sympas. Floyd abrite Countysales, le plus grand distributeur de musique bluegrass au monde, autant dire que leur depot/magasin a de quoi rendre fou un type aussi peu econome que votre serviteur (le pere Verdun ayant une force de resistance hors du commun).
mais Floyd abrite aussi les Friday Night Jamboree du Country store, ou on joue du bluegrass en direct pendant 4 heures d'affilee pour 5 malheureux dollars (voire trois je me souviens plus).
les gens y dansent avec des pompes de claquettes qui suivent impeccablement le rythme, vieux et jeunes ensemble.... impressionnant.
on y voit aussi Gerald, le cowboy voute tout de noir vetu qui cache sournoisement de l'alcool dans son mug en plastoc.
Floyd.
FLOYD!
laurel grove cimetery
pourtant les gens du crus sont pour le coup vraiment aimables, surtout les croques-morts (ah, confraternite quand tu nous tiens...) mais ce fut une ascension formidable s'il en est. et d'ailleurs c'est mieux ainsi.
car nous fumes emus de la trouver cette tombe.
virginia forever
le 15 octobre Nicola Moog débarque direct from Metz a washington et se pointe a l'hotel Marriott pas mal stressé pour boire quelques bières tiédasses et remplacer Tony Millionaire dans le second pieu de la chambre.
nous partons le lendemain vers les Appalaches en Virginie apres une bonne crise de nerfs chez le locataire de bagnoles (ainsi avons nous herité d'un quasi corbillard du Massachusset - autant dire qu'on a pas tardé a nous prendre pour des croques-morts avec nos fringues noires a trainer dans les cimetières, voir plus loin)
la première ville est Charlottesville, joli gentil patelin universitaire plein de sportifs ce qui est vite agaçant. motel super 8 super pourri.
J'ai tout de même le temps d'acheter une guitare de 50 dollars dans un pawn shop ou on peut acheter des instruments de musique, de l'or, des trançonneuses d'occase, des armes a feu, des bombes lacrimogènes etc...
Nous sommes accueillis comme des rois a Bristol, ville aux confins du Tennessee et de la Virginie qui proclame tres mensongèrement "bristol, a good place to live" (Bristol a good place to leave): méchants white trash pas contents de voir des français, centre ville devasté occupé par deux clodos a moitié mutants et des flics paranos. le seul magasin en fonctionnement propose croix gamées et banjo dans la vitrine (j'exagere a peine).
je ne parle même pas de la patronne du mini market mais vous ne voulez pas savoir.
on passe par Hiltons bien dans la montagne (superbe nature appalachienne le long de la crooked road et de la route 29 malgré la faune ecrasée - de l'oisillon jusqu'au cerf) pour un arrêt écourté par la peur. L'instinc de survie je crois que ça s'appelle, mais là-bas on rigole pas avec les étrangers, ouh la. pick up, fringues militaires, drapeaux dixie dans les coins, trailers etc...
Harry Crews pour de vrai. mais a la limite on a pas ri sur le moment. hum.
spx report
la convention de comics SPX s'est donc bien tenue les 13, 14 et 15 octobre a Bethesda, Maryland dans un horrible hotel et centre de conference Marriott (imaginez un rendez vous geant de fanzines punks dans un hotel Accor habituellement frequente par des hommes d'affaires...).
ai stresse un moment devant une soupe de crabe trop salee que mon livre HWY 115 ne soit pas pret a temps et puis finalement si alors a quoi bon stresser?
j'ai signe quelques dedicaces notemment a cote de stars bougonnes comme Jules Feiffer ou completement tarees comme mon voisin de chambre geant Tony Millionaire qui aura remporte le prix Ignatz du meilleur auteur ou un truc du genre a cette occasion (autant dire une brique rouge -ce qui fait sens).
Voila le livre est pret et fort joliement imprime et designe par la talentueuse equipee de fantagraphics books. sortie officielle en librairies amerloques en novembre a priori.
13 octobre 2006
les gens dans les bars la nuit
vu dans un bar de l'east village (enfin je crois) un faux-anglais tapeur de frites et amoureux d'un ananas qui écrit un scénario sur la vie de John Holmes (original), une serveuse franco-brésilienne comme moi-meme qui attendait qu'un mec obèse et bizarre supposé être un flic se taille pour donner le feu-vert a l'allumage de clopes (prohibition quand tu nous tient...), une jeune femme qui pince apres avoir bu, un tenancier francais et contri (évidemment).
du jack daniels, des parliament. tout ca, quoi.
mais l'heure est grave, je pars pour deux semaines a bethesda puis en virginie avec un type infâme censé me retrouver dans les faubourgs de washington mais voila: je n'ai que trois paires de chaussettes. ou sont passées mes chaussettes putain?
y a quelqu'un qui les a piquées dans le séchoir, c'est pas possible autrement.
franchement je plains qui doit partager ma chambre dans les jours a venir.
12 octobre 2006
airplane crash
hier 11 octobre, je marche dans la 3 avenue vers la 70e rue, les sirenes retentissent un peu partout, un type depite m'interpelle depuis sa bagnole, un avion vient de s'ecraser dans un immeuble de la 72e rue et qu'on en sait pas plus, une espece de frenesie s'empare de moi. je depasse plusieurs barrages de flics et de pietons agglutines contre eux, des journalistes qui sortent de tous les coins, des gens qui commencent a flipper, beaucoup qui ont l'air de s'en foutre, jusqu'a la 73e rue ou s'amoncelent quelques personnes et surtout des journalistes, ou on peut apercevoir le lieu de l'impact de l'appareil. bon.
c'etait un petit avion en fait, du coup c'etait pas non plus super impressionnant mais bon.
un joueur des yankee et son professeur de vol (pas doue a ce qu'on dirait) qui se seraient ecrases la... enfin ca c'est ce qu'on m'a dit dans un bar par la suite.
demain direction washington, dedicaces prevues a 15h au stand de fantagraphics books, le livre devant etre expedie directement par l'imprimeur a bethesda, maryland ou a lieu la convention SPX.
je flippe.
4 octobre 2006
on est toujours egal a soi meme
24 septembre 2006
départ imminent pour les états-unis
Je vais en profiter pour glander un mois par chez les américains à New York puis en Virginie avec un type pas recommandable et messin (de surcroît ou de fait) qui vient de faire une passionnante et sublime bd. cliquez-y donc.
départ vendredi matin et retour fin octobre, la peur au ventre...
(et très probablement les poches vides!).
19 août 2006
expo au monte-en-l'air
Je participerai à une expo autour de musiciens à la fort sympathique librairie ménimulchienne, Le Monte-en l'air au 6 de la rue des Panoyaux à Ménilmontant donc et en compagnie de Nicola Moog, Aude Picault, Benoît Guillaume, Charles Berberian, David Scrima et Nine.
Du 1er au 17 septembre avec un vernissage le vendredi 1er à l'heure de l'apéritif (après ça reste subjectif, y en a qui le prennent à 16 heures, je sais pas moi...) et un finissage le dimanche 17 à 17 heures avec un concert surprise.
pourquoi est-ce-que ça me déprime de penser qu'on va être en septembre? ça fait pourtant longtemps que je ne rentre plus en classe pourtant... des réminiscences.
tiens ça fait longtemps aussi que je n'ai pas pris de vacances non plus.
Le Monte-en-l'air 6 rue des Panoyaux 75020 Paris (du mardi au dimanche de 13h30 à 20h30, nocturne le samedi jusqu'à 23 heures)
des trucs qui se profilent...
Ce lucane ornera a priori le dos de couverture de HWY 115, version anglo-américaine de l'étouffeur à paraître chez Fantagraphics Books peut-être en octobre prochain (peut-être moi aussi apparaîtrai-je aux états-unis en octobre prochain, qui sait?).
Le coléoptère est censé surplomber un texte introductif rédigé par mon éditeur-traducteur Kim Thompson et qui dit en substance "what's the French for noir?"
En tout cas, j'ai fini le lettrage et compagnie le mois dernier et peut-être le livre est-il parti chez l'imprimeur? pas de nouvelles. mais bon c'est fait de mon côté. bien fait j'espère mais j'en doute. La tête pas droite que j'ai en ce moment.
A part ça, j'entame un nouveau projet d'écriture qui sera assez différent de ce satané étouffeur, bon sang, je crois que j'ai enfin réussi à l'enterrer ce livre de malheur! ah ah! J'espère bien chez Actes Sud aussi mais ça se pourrait bien, mes éditeurs Michel Parfenov et Thomas Gabison sont des gens tolérants.
le nouveau projet en question n'est pas prévu pour être réalisé à la carte-à-gratter ce qui va me changer un peu du sacerdoce habituel.
et en outre prévisonnellement soumis au soutien financier du C.N.L, l'espoir fait vivre.
A côté de ça je me suis lancé dans la réalisation expresse d'un petit disque foireux où sont passés à la moulinette de mon incompétence, Merle Travis, Nick Cave, Hank Williams, Roy Orbison ou Chan Marshall entre autres. Un truc qui sortira - s'il sort - à environ 50 000 exemplaires (divisés par mille).
Finalement, je me mets à faire des disques faits mains comme je faisais du fanzine, je me remets à dessiner à l'encre de chine, je repars un peu à zéro. J'étais pas loin de zéro, par conséquent ça n'est pas non plus la révolution, hin hin.
Bref.
Si je ne fais pas une crise de nerfs avant, il se peut qu'un recueil d'histoires courtes se fasse avec les éditions humeurs de Bordeaux, du moins en-a-t-on causé avec Sylvain Gérand et sa compagne Marie cet été, donc... c'est bien.
J'enterre, j'enterre.
J'ai toujours envie de faire un livre avec le Dernier Cri, je pense que je vais pas tarder à avoir assez d'images pour ça.
et pis et pis... je vais essayer de régurgiter ma bile noire parce que là...
8 juillet 2006
VERDUN à PARIS
la mort de Pierre Bourdieu...
24 juin 2006
l'alcool rend généreux
Dav Guedin, dessinateur-peintre-membre des frêres Guedin, etc... et néanmoins ouèbmestre, après quelques verres de VIN, me fit remarquer que mon blog nécessitait quelques petits aménagements....
AH AH, que ne dît-il point là?!! Ainsi mît-il la main à la pâte et voilà ce bloc bien plus présentable avec de belles couleurs et peut-être, bientôt (un jour?), un nouveau titre et qui sait, de la musique?
Ecoutez-le suer, écoutez-le regretter amèrement et promettre que la boisson c'est terminé ou alors juste en compagnie des gens honnêtes.
TROP TARD MON GARS, TROP TARD!!
17 juin 2006
les méfaits de l'alcool
Merci bien de votre présence.
Bon, après un mois et demi de présence à Un Regard Moderne, l'exposition à géométrie variable sera décrochée par mes soins et l'aide précieuse de Jacques Noël (très fort pour grimper sur les piles de bouquins!) ce soir-même. c'est con ça, j'avais pris le pli, héhé.
Bref-donc, lettrage et compagnie de HWY 115 m'attendent désormais. youpi.
12 juin 2006
tout doit disparaître!!
8 juin 2006
caipiras no regard moderne
29 mai 2006
rencontre-dédicace au merle moqueur
26 mai 2006
exposition un regard moderne jusqu'au 17 juin
Je viens de finir 5 portraits que je m'empresserai d'accrocher demain à la librairie.
En fait cette série de portraits était censée être assez simple à faire mais les dessins se complexifiant un peu plus à chaque fois, c'est de plus en plus fastidieux... moi qui croyais me la couler douce pendant l'expo, mais NON, car il faut régulièrement la recharger en nouveautés. et je m'en empresse.
Cette semaine j'ai portraituré John Fahey (ci-contre avec une allegorie de Blind Joe Death, son alter-ego), Dink Roberts, Helena meirelles (la seule toujours vivante), Sam Mc Gee et Robert Pete Williams (ci-dessous).
Dans le film "le Blues entre les dents" de Robert Manthoulis (de 1973), il y a une petite séquence avec Robert Pete Williams, chez lui dans son bled de Maringouin (moustique en cajun) en Louisiane où il avait l'air d'improviser des blues à tout bout de champ, y compris pour rêgler ses comptes avec sa femme qui semble carrément excédée.
Toujours est-il qu' il a un visage qui cumule nonchalament dépit et détachement, une expression unique, que je n'ai pas retrouvé dans d'autres images tirées d'un autre dvd, où il interprète des blues mais de façon très formelle, avec costard et trouille au ventre et application comme quoi on peut se dire qu'il aurait bien voulu s'en casser de son trou à moustiques louisianais. allez comprendre.
Ce film, le blues entre les dents, est sorti chez Doriane films en dvd et c'est une sorte de curiosité qui mêle une intrigue fictionnelle narrant la vie d'un couple, qui a surtout le mérite de situer tout ça dans un contexte socio-historique, et tout ça est parcouru d'images documentaires plus ou moins reliées scénaristiquement où l'on croise Roosevelt Sykes, Bukka White et son voisin Furry Lewis (voilà un quartier où j'aurais aimé habiter), Mance Lipscomb etc...et l'infâme BB King, le seul à ne parler que de fric. Comme quoi ça paie!
J'ai vu un film sur Helena Meirelles une fois au cinéma de Beaubourg mais je ne sais pas si ça existe en dvd ou pas. ce serait bien, car elle est hilarante. Helena é grande!
23 mai 2006
gumbo en ligne
Ce portrait réalisé par l'ami Nicola Moog, représente un trio mythique formé jadis et peut-être en janvier 2002 (si je ne m'abuse) par trois obscurs fantômes adeptes de country nevrotique: Monsieur Verdun (alias le sus-dit), Florian Cash -désormais plus connu sous le sobriquet pénitentiaire de Sing Sing - et moi-même, qui enregistraient en trois jours un album jamais diffusé, rarement entendu. GUMBO.
Les camarades slovènes de Stripburger mettent en ligne quelques titres sur leur site (cf "downloads") ainsi que des sublimes de Monsieur Verdun, telle la poisseuse "Saison des Anguilles". merci.
Et plein d'autres choses passionnantes.
18 mai 2006
gary davis et roscoe holcomb débarquent rue gît-le-coeur
15 mai 2006
photoexposition
12 mai 2006
nouveautés à l'expo parigote
Ce portrait d'Elizabeth Cotten (une femme qui s'est elle-même prénommée!)ainsi que celui qui suit sont les deux nouveaux petits dessins que j'ai inclus dans mon expo à Un Regard Moderne aujourd'hui (toujours 10 rue gît-le-coeur, toujours Paris VI°, toujours jusqu'au 17 juin...) et que j'ai faits tous les deux dans la journée d'hier. deux dessins dans une journée alors que j'ai glandé comme une amibe le reste de la semaine.
ode au borborygme
JOSEPH SPENCE SUPERSTAR!!
Il y a toujours une mélodie qui éclate, c'est une chanson traditionnelle américaine genre GLORY GLORY ALLELUJAH ou bahaméenne type BIMINI GAL, simultanément déferle une avalanche de basses et c'est incompréhensible parce qu'il n'y a qu'une guitare qui est jouée (synchronisation cérébrale toute particulière, un peu comme se gratter le torse de droite à gauche avec la main gauche tout en se frottant le crâne en circonvolutions de la main droite, essayez voir...). Il tape du pied, il rit...IL GROGNE! (voire quelques envolées de phrases pseudo-rapées un peu style calypso, repris dans le reggae).
En cas de déprime carabinée, ce qui ne m'arrive jamais, j'écoute "happy all the time" de feu- Joseph Spence (le disque est usé), rare et unique guitariste-grogneur bahaméen à être entré dans la postérité voire la Légende pour les quelques molusques tel moi-même qui regretteront un beau jour de ne plus être comme l'est toujours sa musique: VIVANTE. Amen.
Autre disque génial,"Bahamian guitarist" chez le non moins itou label amerloque Arhoolie ,cf aussi folkways.
jade 124U
J'étais abonné à Jade (le fanzine)il y a plus de 10 ans de ça, en 93/94 peut-être.
La revue était passionnante pour ses interviews intelligentes, son fameux TOP VAIN touffu, chroniquant tout ce que le fanzinat de l'époque pouvait produire (et à l'époque, IL PRODUISAIT), pour ses rubriques de disques alambiquées et les auteurs qu'on y découvrait (Bouzard et Druilhe y firent leurs premières armes). le premier numéro que j'ai eu avait Mlle Sunnymoon de Blutch sur la Une. C'était une délectation de le recevoir tous les trois mois. Le passage en kiosques (en 96?? je sais pu) n'a pas démenti sa qualité...à mon avis s'il y a eu un grand moment dans les kiosques franchouillard ces quinze dernières années, c'est au fort de la présence de Jade dans leurs rayonnages surchargés de CONNERIES. Or Jade en a disparu voilà quelques temps...snif.
Cette abscence d'une revue qui aborde la bande dessinée avec une approche plus rédactionnelle et analytique a dû se faire sentir puisqu'on voit fleurir quelques bonnes revues d'analyse ces temps-ci (LE COMIX CLUB ou L'EPROUVETTE plus récemment).
mais foin de nostalgie, car rendant en quelque sorte à César ce qui appartient à César, JADE renaît glorieusement de ses cendres avec ce numéro 124 U sous une nouvelle forme similaire, à la collection "lépidoptère" des éditions 6 pieds sous terre donc (qui ont également sorti une série tv qui a connu un relatif succès dans les amériques)et dont le contenu est axé sur le milieu de la b.d vue par ses auteurs -même et sous forme de b.d, le tout favorisant allègrement l'auto-dérision (un sport inégalement pratiqué dans le microcosme de la bédé indépendante) et devrait paraître 3 fois l'an.
On se délectera d'un bilan sur carrière avorté en cours de route pour la bonne cause de la narration déconnante par Bouzard, un bilan carrément mélancolique pour le coup de Guerse et Pichelin (surtout grace au formidable graphisme de Guillaume Guerse) ou comment s'éteint une série... et d'autres réjouissances, telle cette planche de James@ottoprod, "les aventures de la super idée" qui remet les pendules à l'heure (qui sont les nouveaux potentats). ahah.
On se délectera de retrouver les prochains # de Jade et les livres de 6pieds sous terre en général.
Ah oui, longue vie!
bébé 3000 fuschia power
Bébé 2000 de Caroline Sury (éditions L'association) est le livre qui va énerver son compagnon Paquito Bolino (éditeur du Dernier Cri) ces jours-ci.
Caroline y raconte dans un style purement romancé et MIGNON comment Paquito et elle ont décidé d'un commun accord de mettre au monde un charmant bambin afin de consolider les liens qui les unissent et pour enfin montrer un visage plus conventionnel de leur couple par devers la société...
Aha! mensonges éhontés que voilà! Caroline a fait un enfant dans le dos de Paquito qui pique des crises de nerf à toutes les pages (c'est très réaliste pour ceux qui le connaissent), le dessin est à la fois tranchant et faussement naïf et ce récit est un défi à toute conception mièvrasse de la conception (justement): ça pisse, ça chie, ça saigne, ça vomit, ça pleure, ça gueule (ça c'est sûr).et c'est bon!
Peut-être qu'en fait ça l'énerve pas plus que ça ce livre, Paquito.
De toutes façons il est toujours énervé. héhé.
10 mai 2006
9 mai 2006
8 mai 2006
exposition à un regard moderne
Mon exposition débute aujourd'hui même à la librairie Un Regard Moderne à Paris (voir adresse ci-contre). Hier avait lieu l'accrochage fort accrobatique, juché sur les piles de bouquins à stabilité incertaine mais c'est bien. c'est bien le seul exercice un tant soit peu sportif que je m'autoriserai dans l'année.
je suis passé jeter un oeil cet après-midi et je me dis que le fait que ce soit un jour ferié explique qu'il n'y ait pas eu foule, mais bon.
La dernière fois que j'avais exposé là-bas remonte à heu...5 ans? ouaip. ça avait plutôt bien marché ainsi étais-je parti en villégiature à la nouvelle orléans avant qu'elle ne soit submergée par la convergence de deux cataclysmes: l'ouragan katrina et les ingénieurs à l'origine de la digue du lac ponchartrain...
Bref. j'ai mis quelques originaux tirés de mon livre l'étouffeur de la RN 115 paru en janvier dernier chez Actes Sud BD (j'en avais déjà exposé une partie à la librairie Super-héros en janvier.
(la version anglaise est par ailleurs en voie de réalisation actuellement chez fantagraphics books - et apparemment prévue pour septembre 2006 sous la traduction qui s'avère brillante de Kim Thompson qui va me faire passer pour un type très malin aux états-unis- mais on a encore du boulot. pochette provisoire ci-dessous)
Mais bon, j'ai également fait une série de dessins (dont certains sont expurgés d'une expo que j'ai fait en mars avec et sous l'impulsion de mon ami et néanmoins camarade de languedeputage favori, j'ai nommé Nicola Moog en la MJC St-Epvre de Nancy.un endroit fort sympathique, pas franchement architecture Z.E.P. voyez dans le genre.c'était une belle expo à deux en outre, j'espère pouvoir inclure des photos ici un de ces jours) et des peintures. ça faisait longtemps que je ne m'étais pas mis à faire une série de peintures, ce qui demande une certaine discipline. mettre le minimum, je suppose. c'est pas gagné.
Ci-dessus, un portrait de feu-Preston Fulp, qui ne se définissait pas lui-même comme un musicien mais comme heu..."scieur" (comment est-on censé appeler quelqu'un qui travaille dans une scierie?), mais jouait de la musique pour des fêtes rurales. dans une pièce il jouait des blues pour les noirs, dans l'autre du hillbilly pour les blancs.
Il a sorti un disque dans sa vie, "sawmill worker" par le label music maker qui est en fait une organisation bénévole qui sort des disques de plusieurs musiciens plus ou moins traditionnels, plus ou moins de blues du sud des etats unis (et surtout de caroline du nord comme preston fulp si je ne m'abuse), precious bryant, algia mae hinton ou feu-carl rutherford ont sorti des disques géniaux chez eux.
outre que le disque de fulp est tout à fait touchant - si je puis me permettre cette mièvrerie- voix de falsetto contre piedmont fingerstyle guitar ultra brut (ça rappele Scott Dunbar un peu) son expression sur la pochette du disque m'a pas mal fasciné d'où le portrait. c'est d'ailleurs le premier portrait en peinture que je fais. je remarque que la plupart du temps sur une photo d'une personne de face, il y a toujours une moitié du visage qui dit bonjour et l'autre qui dit au revoir -si je puis me permettre de faire le malin avec des formules à deux balles. mouaip.
d'autres portraits, sont ceux de Dock Boggs -le plus grand bluesman de tous les temps- et de Hobart Smith (dont c'est le deuxième portrait que je dessine) -le plus grand banjoiste dissonant de tous les temps- qui sont ci-dessous et faits à la carte à gratter couleurs.mais bon là, tous ces types je pourrais en reparler, pasque faut pas déconner... et je le ferai.